lundi 6 février 2023

 


2° semestre 2020

 

 

Un semestre sans compte-rendu, ne se serait-il rien passé d’intéressant ?

 

Il y a sans doute un peu de ça : le cycle des saisons étant le même, les péripéties du jardinage intéressent-elles nos sympathisants ?

 

On va dire que oui ! D’abord, il n’y a pas une année pareille à l’autre, et ce  n’est pas 2020 qui me contredira…voyons cela de près :

 

LA MAISON :

Plus de travaux importants cette année. Néanmoins on a bien fait de poser des fenêtres dans la partie atelier, pour le confort de l’appartement au-dessus ! Et Jean a fini les rambardes de sa coursive.

                     


 

PHYTO-EPURATION

 Les plantes se sont bien développées, un peu moins sur le dernier basin, où l’eau ne remplit pas la totalité du bassin, bref les racines doivent plonger davantage. (Ce n’est pas le même système bactérien que dans les premiers bacs). La phyto nous a bien accompagnés jusqu’à ce que le canal –et le citerne- aient repris le relais, après quoi, avec les premières grosses chaleurs, l’apport de la phyto à la citerne a été insignifiant, concurrencée par l’évaporation. Cet hiver nous nous rendons compte que nous avons fait le choix de mettre les bacs à l’ombre, et qu’en cette saison, les mimosas les ombragent toujours de leurs feuillages… et donc l’activité bactérienne de la phyto doit être assez basse.



 

CULTURES

 Finalement, la mise à disposition tardive de l’eau distribuée par le canal, n’a pas eu de répercussions sur l’activité potagère, et nous avons pu investir le jardin comme les années précédentes.

La météo humide a eu de nombreux effets négatifs sur les cultures : tous les fruitiers ont eu des problèmes, soit de fruits gagnés par la pourriture, soit de manque de production (fraisiers) ou de goût. Les légumes d’été (tomates- poivrons-aubergines-courgettes) ont rencontré une alternance de cycles chaleur/fraîcheur,  qui les a perturbés. Les cucurbitacées ont moins souffert , cependant les chayotes n’ont pas voulu fleurir avant octobre, donc tintin pour la récolte. Les 2 jeunes cognassiers ont produit des centaines de coings, tous gagnés par la moniliose. Du coup je les ai coupés à ras… ça fera du soleil sur le grillage mitoyen plein sud, et les chayotes que j’y mettrai en 2021 auront de l’eau au pied sans peine, avec les infiltrations des 2 citernes voisines. Eh oui, ce n’est pas de gaieté de cœur que j’ai coupé ces jeunes arbres !

Ont souffert également les choux, je n’en ferai plus avant septembre, les punaises jaunes se régalant des feuilles. Donc peu de choux, peu de navets…On pourrait croire qu’avec une année aussi humide, les légumes racines ont été favorisés : à part les betteraves rouges, culture facile, généreuse, durable, reine des débutants, j’ai tout raté mes semis de carottes (une douzaine de semis), sauf ½ rang que j’ai découvert ayant germé dans les haricots semés par-dessus…Panais idem.

  Il y a quand même eu de bonnes surprises. Petits pois en pagaille ; oignons assez jolis ; artichauts abondants, céleris idem, et les blettes ayant germé d’anciens pieds plantés en 2018, là où elles voulaient, sont énormes. Et un pied de feijoa nous a donné sa première récolte, en décembre ! Les melons, les pastèques, après un arrêt en août, ont pu nous régaler jusqu’à la fin de l’automne.

 

ENGRAIS VERTS :

Partout où des terrasses se dégageaient, ont été plantés des engrais verts. En été, le sorgho a préparé le terrain aux fèves plantées en novembre, et le seigle planté après les patates attendra les légumes de l’été 2021. Le mélange maraîcher de chez Germinance est pratique pour des courtes périodes ; entre la récolte des patates des terrasses du bas, et la plantation des aulx et des oignons, il a pu occuper un peu le terrain et le mettre à l’ombre en été, sans exiger un arrosage constant… Et du côté des besoins en paillage, l’herbe coupée au jardin, ainsi que certaines récups à la déchèterie, ont permis la couveruire des allées et en automne, de la moitié des planches. Et une voisine nous a  apporté plusieurs big-bags de feuilles sèches. Maintenant quand j’ai un moment je râtisse les feuiles de chêne en prévision de l’an prochain.

WWOOFING :

 En été, ça ne me branche pas trop d’avoir des coups de main bénévoles, parce qu’il faut leur demander de sortir très tôt et assez tard le soir ; le reste de la journée, pas grand-chose à faire à la maison…En plus, il y a peu de demandes en été, et souvent des personnes qui ont envie de se mettre au vert, sans intérêt véritable pour le jardinage. Donc on a attendu l’automne pour recevoir Fanny, Louis et Maddy, qui ont bien contribué au paillage, désherbage, et cueillette de cynrhodons. La cuisine, avec Maddy et Fanny, est devenue un sacré lieu d’expérimentation.

 



 

Et on a eu le grand plaisir de retrouver Nadia en décembre !

   


 

LES JARDINIER-E-S :

On peut dire les  jardinières, les hommes n’apparaissant que temporairement au jardin. Du côté de Sigrun, activité intense d’apports de matériaux pour de futures planches. Un peu déçue que ses dernières planches se révèlent gourmandes en eau... mais il faut dire que le voisinage de frênes présente une redoutable concurrence. Sigrun partage un petit bout de jardin avec Pierrette ; aurons-nous une  nouvelle jardinière en 2021 ?

Claire a obtenu une belle récolte de patates, haricots aussi.  Carine  souhaite élargir la planche commencée l’an dernier ; cela va me donner l’occasion de dégager le tas de branches sèches attenant – j’essaie de faire du charbon de bois avec les bois de taille juste coupés, et aussi du sec pour faire brûler le frais. Catherine hésite à poursuivre le jardinage, et veut consacrer ses planches aux aromatiques.

Notre amie et ex-wwoofeuse Charlotte s’installe pour de vrai en agriculture, et nous lui donnons parfois des coups de main. C’est réciproque aussi : grâce à elle j’ai pu transformer mes confitures en un seul jour (intense), aux Jardins de la Haute-Vallée dans l’Aude. Sigrun va lui construire un poulailler mobile, sur une bâti de remorque, ce qui la dispense de demander un permis de construire ou une autorisation de travaux. Jean-Michel, un copain de Los Masos, lui a laissé une belle bande de terre pour des plantations de framboisiers/fraisiers.

En face de chez Sigrun et de chez Charlotte  à Baillanet s’installent Claire et Aloïs, un jeune couple passé nous découvrir en février dernier, et qui ont acheté une maison dans le centre du village, mais il y a pas mal de travaux. Comme Aloïs travaille chez un fabricant de vélos, il a eu vite fait de connaître Jean-Michel (asso Vélomobile), que nous retrouvons à la besogne chez eux.

C’est sympa pour les  vieux que nous sommes devenus, de retrouver un peu cette jeunesse et l’aider a minima ! Cela compense un peu la déception que Sigrun et moi avons éprouvée suite à la réalisation de cette nouvelle toilette sèche au jardin, vu qu’on a mis 6 mois pour réaliser un truc basique mais qu’en fait le truc a été monté à l’envers… Je ne suis pas certaine que toutes les leçons aient été tirées de cette semi-réussite (soyons positifs !) de notre première initiative collective… mais en tout cas, ce qu’on sait déjà, c’est la nécessité de travailler au minimum en binôme.

Et nous avons de nouveaux voisins : la maison plein sud à côté de la nôtre, que nous avions visitée lors de notre première visite des lieux, a été achetée par un couple de retraités anglais, très désireux d’améliorer leur français, et nouer des relations de voisinage. Le paysage s’en trouve un peu modifié, car une terrasse a été créée là où il y avait une belle pente, à grands renforts de blocs ; attention sympathique, ils ont ménagé un chemin pour l’accès direct de chez nous à chez eux.

 

PERSPECTIVES 2021

 

Tout d’abord, multiplier les occasions de réjouissance collectives. En profiter pour inclure les personnes extérieures citées ci-dessus, et de nouvelles.

Combiner ces réjouissances avec de petits chantiers d’aménagement ou d’entretien.

Un poulailler commun ?

Pourquoi pas un stage de greffe au printemps ? même si au niveau de l’affichage nos lieux habituels ne sont pas disponibles (Atelier de l’Entonnoir, L’Alchimie, et la Plantula pas encore finie de se ré-installer).

Il semblerait que je sois bien solitaire pour imposer la mise en place des stationnements pourtant obligatoires. Mais je ne désespère pas ! Le dégagement du passage Nord/Sud est aussi au programme, ainsi que l’amélioration de la chambre d’amis (ciment de réagréage et pose d’une porte). Et on nous a fait profiter d’un bon tas de sable/ gravier, qui va permettre d’améliorer l’accès à la route. Ou le début du stationnement…

J’aimerais aussi exercer quelques méthodes d’intelligence collective découvertes en 2020, afin de renforcer nos synergies sur le lieu et autour.

 

ET….TOUT D’ABORD :

 

Nous vous souhaitons UNE BONNE ANNEE !

 

Sachant de toute façon, qu’on est artisan de son bonheur à … plus de 50 %, nous vous souhaitons plein de bonnes énergies pour cet ouvrage  !!!



 

 

 

 

 

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