2°
semestre 2020
Un
semestre sans compte-rendu, ne se serait-il rien passé d’intéressant ?
Il y
a sans doute un peu de ça : le cycle des saisons étant le même, les
péripéties du jardinage intéressent-elles nos sympathisants ?
On
va dire que oui ! D’abord, il n’y a pas une année pareille à l’autre, et
ce n’est pas 2020 qui me
contredira…voyons cela de près :
LA MAISON :
Plus
de travaux importants cette année. Néanmoins on a bien fait de poser des
fenêtres dans la partie atelier, pour le confort de l’appartement
au-dessus ! Et Jean a fini les rambardes de sa coursive.
PHYTO-EPURATION
Les plantes se sont bien développées, un peu
moins sur le dernier basin, où l’eau ne remplit pas la totalité du bassin, bref
les racines doivent plonger davantage. (Ce n’est pas le même système bactérien
que dans les premiers bacs). La phyto nous a bien accompagnés jusqu’à ce que le
canal –et le citerne- aient repris le relais, après quoi, avec les premières
grosses chaleurs, l’apport de la phyto à la citerne a été insignifiant,
concurrencée par l’évaporation. Cet hiver nous nous rendons compte que nous
avons fait le choix de mettre les bacs à l’ombre, et qu’en cette saison, les
mimosas les ombragent toujours de leurs feuillages… et donc l’activité
bactérienne de la phyto doit être assez basse.
CULTURES
Finalement, la mise à disposition tardive de
l’eau distribuée par le canal, n’a pas eu de répercussions sur l’activité
potagère, et nous avons pu investir le jardin comme les années précédentes.
La
météo humide a eu de nombreux effets négatifs sur les cultures : tous les
fruitiers ont eu des problèmes, soit de fruits gagnés par la pourriture, soit
de manque de production (fraisiers) ou de goût. Les légumes d’été (tomates-
poivrons-aubergines-courgettes) ont rencontré une alternance de cycles
chaleur/fraîcheur, qui les a perturbés.
Les cucurbitacées ont moins souffert , cependant les chayotes n’ont pas
voulu fleurir avant octobre, donc tintin pour la récolte. Les 2 jeunes
cognassiers ont produit des centaines de coings, tous gagnés par la moniliose.
Du coup je les ai coupés à ras… ça fera du soleil sur le grillage mitoyen plein
sud, et les chayotes que j’y mettrai en 2021 auront de l’eau au pied sans
peine, avec les infiltrations des 2 citernes voisines. Eh oui, ce n’est pas de
gaieté de cœur que j’ai coupé ces jeunes arbres !
Ont
souffert également les choux, je n’en ferai plus avant septembre, les punaises
jaunes se régalant des feuilles. Donc peu de choux, peu de navets…On pourrait
croire qu’avec une année aussi humide, les légumes racines ont été
favorisés : à part les betteraves rouges, culture facile, généreuse,
durable, reine des débutants, j’ai tout raté mes semis de carottes (une
douzaine de semis), sauf ½ rang que j’ai découvert ayant germé dans les
haricots semés par-dessus…Panais idem.
Il y a quand même eu de bonnes surprises.
Petits pois en pagaille ; oignons assez jolis ; artichauts abondants,
céleris idem, et les blettes ayant germé d’anciens pieds plantés en 2018, là où
elles voulaient, sont énormes. Et un pied de feijoa nous a donné sa première
récolte, en décembre ! Les melons, les pastèques, après un arrêt en août,
ont pu nous régaler jusqu’à la fin de l’automne.
ENGRAIS VERTS :
Partout
où des terrasses se dégageaient, ont été plantés des engrais verts. En été, le sorgho
a préparé le terrain aux fèves plantées en novembre, et le seigle planté après
les patates attendra les légumes de l’été 2021. Le mélange maraîcher de chez
Germinance est pratique pour des courtes périodes ; entre la récolte des
patates des terrasses du bas, et la plantation des aulx et des oignons, il a pu
occuper un peu le terrain et le mettre à l’ombre en été, sans exiger un
arrosage constant… Et du côté des besoins en paillage, l’herbe coupée au
jardin, ainsi que certaines récups à la déchèterie, ont permis la couveruire
des allées et en automne, de la moitié des planches. Et une voisine nous a apporté plusieurs big-bags de feuilles
sèches. Maintenant quand j’ai un moment je râtisse les feuiles de chêne en
prévision de l’an prochain.
WWOOFING :
En été, ça ne me branche pas trop d’avoir des
coups de main bénévoles, parce qu’il faut leur demander de sortir très tôt et
assez tard le soir ; le reste de la journée, pas grand-chose à faire à la maison…En
plus, il y a peu de demandes en été, et souvent des personnes qui ont envie de
se mettre au vert, sans intérêt véritable pour le jardinage. Donc on a attendu
l’automne pour recevoir Fanny, Louis et Maddy, qui ont bien contribué au
paillage, désherbage, et cueillette de cynrhodons. La cuisine, avec Maddy et
Fanny, est devenue un sacré lieu d’expérimentation.
Et
on a eu le grand plaisir de retrouver Nadia en décembre !
LES JARDINIER-E-S :
On
peut dire les jardinières, les hommes
n’apparaissant que temporairement au jardin. Du côté de Sigrun, activité
intense d’apports de matériaux pour de futures planches. Un peu déçue que ses
dernières planches se révèlent gourmandes en eau... mais il faut dire que le
voisinage de frênes présente une redoutable concurrence. Sigrun partage un
petit bout de jardin avec Pierrette ; aurons-nous une nouvelle jardinière en 2021 ?
Claire
a obtenu une belle récolte de patates, haricots aussi. Carine souhaite élargir la planche commencée l’an
dernier ; cela va me donner l’occasion de dégager le tas de branches
sèches attenant – j’essaie de faire du charbon de bois avec les bois de taille juste
coupés, et aussi du sec pour faire brûler le frais. Catherine hésite à
poursuivre le jardinage, et veut consacrer ses planches aux aromatiques.
Notre
amie et ex-wwoofeuse Charlotte s’installe pour de vrai en agriculture, et nous
lui donnons parfois des coups de main. C’est réciproque aussi : grâce à
elle j’ai pu transformer mes confitures en un seul jour (intense), aux Jardins de
la Haute-Vallée dans l’Aude. Sigrun va lui construire un poulailler mobile, sur
une bâti de remorque, ce qui la dispense de demander un permis de construire ou
une autorisation de travaux. Jean-Michel, un copain de Los Masos, lui a laissé
une belle bande de terre pour des plantations de framboisiers/fraisiers.
En
face de chez Sigrun et de chez Charlotte
à Baillanet s’installent Claire et Aloïs, un jeune couple passé nous découvrir
en février dernier, et qui ont acheté une maison dans le centre du village,
mais il y a pas mal de travaux. Comme Aloïs travaille chez un fabricant de
vélos, il a eu vite fait de connaître Jean-Michel (asso Vélomobile), que nous
retrouvons à la besogne chez eux.
C’est
sympa pour les vieux que nous sommes
devenus, de retrouver un peu cette jeunesse et l’aider a minima ! Cela
compense un peu la déception que Sigrun et moi avons éprouvée suite à la
réalisation de cette nouvelle toilette sèche au jardin, vu qu’on a mis 6 mois
pour réaliser un truc basique mais qu’en fait le truc a été monté à l’envers…
Je ne suis pas certaine que toutes les leçons aient été tirées de cette
semi-réussite (soyons positifs !) de notre première initiative collective…
mais en tout cas, ce qu’on sait déjà, c’est la nécessité de travailler au
minimum en binôme.
Et
nous avons de nouveaux voisins : la maison plein sud à côté de la nôtre,
que nous avions visitée lors de notre première visite des lieux, a été achetée
par un couple de retraités anglais, très désireux d’améliorer leur français, et
nouer des relations de voisinage. Le paysage s’en trouve un peu modifié, car
une terrasse a été créée là où il y avait une belle pente, à grands renforts de
blocs ; attention sympathique, ils ont ménagé un chemin pour l’accès
direct de chez nous à chez eux.
PERSPECTIVES 2021
Tout
d’abord, multiplier les occasions de réjouissance collectives. En profiter pour
inclure les personnes extérieures citées ci-dessus, et de nouvelles.
Combiner
ces réjouissances avec de petits chantiers d’aménagement ou d’entretien.
Un
poulailler commun ?
Pourquoi
pas un stage de greffe au printemps ? même si au niveau de l’affichage nos
lieux habituels ne sont pas disponibles (Atelier de l’Entonnoir, L’Alchimie, et
la Plantula pas encore finie de se ré-installer).
Il
semblerait que je sois bien solitaire pour imposer la mise en place des
stationnements pourtant obligatoires. Mais je ne désespère pas ! Le dégagement
du passage Nord/Sud est aussi au programme, ainsi que l’amélioration de la
chambre d’amis (ciment de réagréage et pose d’une porte). Et on nous a fait
profiter d’un bon tas de sable/ gravier, qui va permettre d’améliorer l’accès à
la route. Ou le début du stationnement…
J’aimerais
aussi exercer quelques méthodes d’intelligence collective découvertes en 2020,
afin de renforcer nos synergies sur le lieu et autour.
ET….TOUT D’ABORD :
Nous
vous souhaitons UNE BONNE ANNEE !
Sachant de toute façon, qu’on est artisan de son bonheur à
… plus de 50 %, nous vous souhaitons plein de bonnes énergies pour cet ouvrage
!!!
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